Une presse taille-douce est constituée de deux rouleaux d’acier et d’un plateau. Le plateau reçoit la plaque encrée avec le papier à imprimer, il est entrainé entre les deux rouleaux lorsque le volant est tourné.
Après avoir gravé (lui-même ou par un graveur) une plaque de cuivre ou de zinc, le taille-doucier réalise une impression finalisée qui servira de Bon à Tirer (BàT), celui-ci sera validé par l’artiste et/ou l’éditeur. Ce BàT servira de référence pour l’édition complète de l’estampe.
L’art du taille-doucier est de répéter à l’identique ce BàT, c’est à dire refaire les mêmes gestes pour l’encrage et l’essuyage de la plaque tout au long de l’édition.
Les étapes d’un tirage en taille-douce
Voici un exemple de plaque gravée à l’eau-forte et pointe sèche.
Les différentes tarlatanes servent à l’encrage puis à l’essuyage que l’on termine délicatement avec la paume de la main.
En fin d’essuyage le taille-doucier met un peu de blanc de meudon sur la paume de la main pour enlever le voile d’encre et traiter les lumières de la gravure.
Enfin encrée la plaque est posée sur le plateau de la presse, puis recouverte du papier qui sera imprimé, des langes (feutres), puis le tout est passé dans la presse.
Voici une gravure d’imprimée !
Pour la suivante, il faut recommencer le même processus… et ainsi de suite pour réaliser l’édition complète.
Vous avez dit couleurs ?
Il faut refaire chaque étape pour chaque couleur.
Par exemple, pour une estampe de trois couleurs éditée en 50 exemplaires, le taille-doucier encre, essuie et imprime 50 x3 = 150 passages.
Avec en plus la difficulté du repérage des couleurs entre-elles.
La technique artistique de la taille-douce vous intéresse ?
Visitez la page sur mes monotypes pour en savoir plus sur la taille-douce.